Une analyse de la réalité des processus de densification du bâti autour des gares du Grand Paris
Ce projet de thèse se propose d’étudier en quoi les dispositifs de planification pèsent ou non sur la réalité des processus de densification urbaine. Ces derniers peuvent se révéler très contrastés selon les quartiers de gare, en fonction des choix politiques, des négociations conclues avec les opérateurs privés, de la proportion de foncier mutable ou encore de la présence d’un aménageur local sur le territoire. Les contrastes observés invitent à réfléchir à la déclinaison opérationnelle des politiques de planification.
La mobilisation de la planification urbaine dans l’action publique locale
Partant du postulat que la densification des quartiers de gare du Grand Paris ne découle pas des politiques de planification qui se l’étaient fixée pour objectif depuis le début des années 2010, cette recherche examine la déconnexion entre la conception et la mobilisation des dispositifs de planification dans la région-capitale. Elle interroge l’usage concret qui est fait de ces dispositifs par les acteurs en jeu et leur « mise en œuvre », qui en réalité ne constitue pas un passage linéaire entre la formulation des règles et les pratiques réelles dans la chaîne de production de la ville.
Questionner la reconfiguration actuelle des pouvoirs d’urbanisme en Ile-de-France
Trois dynamiques sont abordées : la constitution du pouvoir intercommunal face à celui des municipalités, l’émergence de la Métropole du Grand Paris et la place de la région, et enfin la capacité de l’Etat à intervenir de manière infra-locale. En effet, si la décentralisation a changé la donne en matière d’aménagement, l’Etat est encore influent à l’échelle locale. La thèse appréhende ainsi l’Etat comme concepteur de la stratégie mais également comme acteur-clé sur le terrain.
